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CLINIQUE DIAGNOSTIQUE

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Rapport final

I. Methode

Equipe médico-sociale
Psychologue clinicienne : Leslie Marneau (France)
Pédiatre : Dr. Cécile Freihuber (France)
Assistants: Robin Sullivan (Suisse), Dr. Wilson Howe (Etats-Unis, Californie)
Aide-soignante: Lenka Mullerova (République Tchèque)

Tout les personnes sont qualifiées pour le poste occupé.

Evaluations cliniques utilisées
ADI-R, version courte
L'ADI est un entretien semi-structuré à destination des parents suspectant des troubles du développement chez leur enfant. L'entretien dure environ deux heures, et est prévu pour mettre à jour les symptômes des troubles autistiques. Il arrive que l'examen clinique soit suffisant pour écarter l'hypothèse de l'autisme, dans ce cas l'ADI n'est pas nécessaire. Pendant ces cinq semaines, Dr Freihuber l'a jugé nécessaire pour 15 enfants. Cependant, une évaluation clinique est toujours préférable en cas de résultat positif, pour éviter les écueils des faux positifs, et établir un diagnostic précis.

ADOS:
L'ADOS est une évaluation clinique standardisée pour mener la recherche des symptômes de l'autisme. Le matériel a en effet été choisi pour mettre en évidence certains comportements, ou l'absence de comportement. M.Marneau l'a jugée nécessaire pour 19 enfants. L'évaluation clinique doit être couplée à une évaluation des capacités cognitives. Avec l'autorisation des familles, les séances de passations ont été filmées afin de constituer une base d'archive pour les recherches à venir et les formations du personnel local. Les vidéos ont été prises par un assistant.
La boite de matériel a été reconstituée avec les jouets locaux.

BECS:
La Batterie d'Evaluation Cognitive et Socio-Emotionnelle est une évaluation des capacités cognitives des jeunes enfants et des enfants ayant un âge développemental bas. Les items sont basés sur les stades de développement et sont inspirés sur test de Brunet-Lézine. Les items concernent les premiers stades de développement. La BECS a été utilisée 20 fois.
Les jouets ont été choisi selon les possibilités locales.

ECAR:
L'Echelle des Comportement Autistiques Révisée est une échelle d'observation qui permet d'évaluer la fréquence des comportements autistiques. Elle a été utilisée par notre aide-soignante pendant les temps d'observation en groupe. Le comportement en groupe de l'enfant est un élément important du diagnostic et de l'évaluation. Cette échelle a été utilisée pour 20 enfants.

Echelle de Denver:
L'échelle de Denver, permet de détecter des difficultés cognitives et comportementales chez l'enfant en âge pré-scolaire. Elle a été utilisée 9 fois par la pédiatre.

Organisation des consultations

Les enfants reçus par notre équipe ont d'abord rencontré l'équipe du Vientiane Autism Center. Lors de cette première rencontre, le personnel du VAC a pu détecter une possibilité de trouble du développement à l'aide du Mchat.

Les enfants restent en observation pendant 3 jours, sous la surveillance de l'aide-soignante, et sont reçus par la psychologue et la pédiatre pour les consultations. Les enfants sont reçus au centre par groupe de 4 ou 5. L'aide-soignante est responsable de la coordination des entretiens et de l'accueil des familles, en lien avec l'équipe du VAC.
Les familles rencontrent la pédiatre, les entretiens durent environs 2 heures, et sont traduit par une traductrice Lao, en Anglais. Avec l'autorisation des parents, les entretiens sont enregistrés.
Un examen clinique est réalisé par la pédiatre (auscultation cardiaque, examen de l'abdomen, de la peau, mesure de la circonférence crânienne, examen neurologique). Aucun élément étiologique n'a été retenu pour aucun des enfants, à l’exception d'un éventuel syndrome de Rett. Aucune pathologie curable n'a été détectée. Les consultations génétiques étant indisponibles au Laos, elles ont été peu souvent recommandées.
En cas de doute sur l'audition, nous adressons les enfants à l’hôpital pour des test auditifs.

Les examens cliniques d'observation sont réalisés par la psychologue. Les séances sont enregistrées.
Les tâches administratives et le report des données sont faites par l'assistant.
Deux réunions regroupant l'ensemble de l'équipe sont organisées chaque semaine pour aboutir à une conclusion et réfléchir à l'entretien de restitution aux parents.

Un second entretien est ensuite réalisé avec les parents pour la restitution et les conseils ou ordonnances médicales. Une rencontre avec l'équipe du VAC peut alors être conseillée, à but de soutien, ou d'admission de l'enfant.
Un rapport médical est transmis aux familles via l'équipe du VAC. Le rapport est écrit en anglais, à destination des futurs médecins rencontrant l'enfant, et les conclusions et les conseils traduits en Lao pour les parents.
Les parents peuvent contacter « Un Bus pour l'Autisme » pour plus d'information, et peuvent participer au groupe de soutien du VAC.

II. Patients
Nous avons reçus 23 enfants, dont 20 garçons et 3 filles, avec une moyenne d'âge de 5 ans 2 mois. 18 d'entre-eux ne possèdent pas de langage fonctionnel, ce qui représente la plainte principale des parents pour 14 enfants.
L'âge moyen des premières inquiétudes se situe en moyenne au 26em mois de l'enfant (2 ans et 2 mois) pour les familles reçues.

Troubles détectés :
Autisme et TSA: 9
Co-morbidité associées: 4 Retards mentaux, 1 dépression de l'enfant.

Retard mental : 6
Co-morbidité associée: 2 troubles autistiques, 2 obésités, 1 déficit attentionnel.

Trouble du langage: 1

Retard de développement: 2
Co-morbidité associée: 1 trouble de l'attachement

Retard de langage: 2

Non pathologique: 2

Concernant les diagnostics de retard du développement et de retard de langage, ils ont été retenus chez des patients jeunes, lorsque les symptômes n'ont pas été jugés suffisant pour conclure à un diagnostic précis. Nous avons demandé à revoir ces enfants dans un an.

Traitements et orientations nécessaires :

Éducation spécialisée : 18
Professionnels concernés : éducateurs spécialisés formés.

Orthophonie : 15
Professionnels concernés : orthophonistes Lao/ Thaï

Intégration scolaire : 11
Professionnels concernés : Auxiliaires de vie scolaires.

Communication visuelle : 9
Professionnels concernés : psychologues, éducateurs spécialisés et orthophonistes

Thérapie sensorielle : 7
Professionnels concernés : psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, éducateur spécialisé.

Psychothérapie: 3
Professionnel concerné : psychologue clinicien de langue Lao ou Thaï.

Makaton ou langage des signes : 4
Professionnels concernés : orthophoniste et professeur de langue des signes.

Difficultés actuelles :
Il n'y a pas de psychologue clinicien de langue Lao.
Il n'y a pas d'orthophoniste au Laos.
Il y a trop peu d'éducateurs qualifiés au Laos.

III. Conclusions

Dans une certaine mesure, tout les enfants que nous avons reçus peuvent progresser et apporter leur contribution à la société Lao, à l'aide d'une éducation spécialisée.

Constats et recommandations

Une confusion nette existe entre autisme et retard mental, qui sont deux catégories de retards ou troubles du développement. La plupart des enfants reçus en consultation sont non-verbaux, et, selon les plaintes parentales, nous concluons que l'absence de langage est considérée comme un signe majeure, voire suffisant, de l'autisme. Le programme de sensibilisation doit le prendre en compte et orienter son travail sur les premiers symptômes de troubles de la communication et de la relation, observables avant l'âge normal de l'accès à la parole.
Nous recommandons d'informer les familles sur le retard mental dans le même temps que l'information sur l'autisme, les retards mentaux ayant des conséquences sur la santé de l'enfant et de sa famille, et nécessitant une éducation spéciale.
Le VAC ne pourra pas recevoir tout les enfants. De plus, plusieurs familles viennent de provinces éloignées et ont besoin d'un centre prés de chez elles. Pour ces raisons, un centre de formation à l'éducation spécialisée est nécessaire à Vientiane pour développer le secteur médico-social dans chacune des provinces du pays.
Pour combler les besoins de ces enfants, les enseignants du VAC ont besoin de recevoir plus de formations, pour adapter leur prise en charge à l'autisme et à la déficience intellectuelle (PECS, Makaton...)

Pour rendre possible l'évaluation des besoins par un psychologue, la faculté de sciences médicales devrait inclure un parcours de psychologie. Les pédiatres devraient recevoir plus de formations pour la détection des troubles du développement.

Selon nos conclusions, nous recommandons au VAC :

De se concentrer sur la communication visuelle : Une formation et du matériel adapté sont nécessaires. Les salles doivent être organisées en accord avec les problèmes spécifiques de l'autisme, notamment sensoriels. Le modèle Teacch devrait être utilisé pour l'organisation des classes.

De se concentrer sur les difficultés sensorielles: Améliorer la salle multisensorielle, avec du matériel spécialisé, et former le personnel. Des couvertures lestées et autres produit de proprioception sont recommandés. Un profile sensoriel devrait être fait pour chaque enfant pour améliorer la qualité des prises en charge.

Une formation sur les troubles du développement doit être prodiguée à chacun des professionnel du VAC avant l'utilisation des outils de détection tels que le MCHAT.

Un centre d'accueil pour adulte sera bientôt nécessaire pour suivre l'évolution des enfants.

L'acceptation du handicap par la famille et la société est également un de nos axes de travail, puisque cela influence la qualité de vie des personnes concernées. Nous avons remarqué lors des consultations que les familles souffraient de la discrimination liée au handicap de leur enfant. Le VAC prévoit de travailler sur cette question.

Perspectives de reconduction

Notre projet de centre de consultation sera renouvelé l'année prochaine. Cependant, nous notons que des examens complémentaires auraient été nécessaires dans certains cas, examens que nous ne sommes pas en mesure d'assurer.
Sur le plan de la traduction, nous notons qu'un temps supplémentaire de traduction serait important pour fournir aux familles plus d'informations écrites. Le/la traductrice devrait pouvoir rester quelques jours après la fin du projet.

Nous notons la nécessité de la présence d'une orthophoniste pour parfaire l'évaluation des capacités langagières de l'enfant, bien que cela augmenterait les coûts de fonctionnement du projet. Cette orthophoniste devrait être recrutée en Thaïlande.
Nous notons la nécessité d'avoir des outils d'évaluation en langue Lao ou Thai. Ces outils n'existant pas actuellement, nous notons le nécessaire travail à fournir sur cette question, et souhaitons collaborer avec Handicap International autour de leur programme de détection précoce des troubles du développement chez l'enfant.

Sur le plan organisationnel, nous aimerions améliorer la qualité d'accueil des volontaires. Un minimum de 4 personnes est à prévoir sur ce projet, afin de ne pas charger le personnel du VAC d'un travail supplémentaire. Nous avons également besoin de matériel supplémentaire, notamment un ordinateur, une caméra et un enregistreur.
Le planning sera réadapté sur 4 semaines. La première semaine sera dédiée au suivi des enfants rencontré cette année, particulièrement des plus jeunes, pour un total de 7 enfants. Les 3 autres semaines seront dédiées aux consultations, avec 5 enfants par semaines, du Lundi au Vendredi.
Nous utiliserons le même protocole d'évaluation.
Nous aimerions développer les partenariats avec les hôpitaux locaux et les autres centres pour personnes handicapées.
Afin de tisser la cohérence de nos interventions, nous participons au programme de formation du personnel local mis en place par le Vientiane Autism Center.

Final report

I. Method

Team

Clinical Psychologist : Leslie Marneau (France)

Paediatrician : Dr. Cécile Freihuber (France)

Assistant psychologists: Robin Sullivan (Switzerland), Dr. Wilson Howe (USA, California)

Nursing Auxiliary: Lenka Mullerova (Czech Republic)

All of the staff are highly qualified healthcare professionals with extensive experience necessary for the given tasks.

 

Clinical assessment used

ADI-R Short Version:

The Autism Diagnosis Interview, Revisited Version is an interview specifically for parents who suspect that their child might have autism. The interview lasts about 2 hours, and is intended to look for the specific symptoms of autism. In some cases, the clinical exam alone is sufficient to rule out any signs of autism, and the ADI-R is not necessary. During these 5 weeks of consultations, Dr. Freihuber considered it necessary for 15 families. The Interview can be positive in cases of severe mental retardation, and the thorough clinical assessment, based on standardised tools and clinical experience allows a differential diagnosis to be made. However, both mental retardation and autism are often related.

 

 

ADOS:

The Autism Diagnosis Observation Schedule is a standardised clinical assessment made by a clinical psychologist. The toys used during the consultation were selected to show evidence of the specific difficulties of autism. Ms Marneau deemed it necessary for 19 of the children. The assessment has to be linked with a cognitive evaluation. The consultations were recorded on video for further investigation and archives, with the authorisation of the family. For this task, the clinical psychologist was assisted by a psychologist.

The box of materials for ADOS was made by the clinical psychologist with local toys.

 

 

BECS:

The “Batterie d'Evaluation Cognitive et Socio-Emotionelle” (Cognitive and Socioemotional Assessment Battery) is a standardized tool based on the developmental Brunet-Lezine test, and is adapted to individuals/patients/children with a low developmental age. The items allow for observation of the child’s abilities in different areas of development, according to the classical developmental scale. The items concern very early development, and seem pertinent for the Lao population, as the cultural bias doesn't appear trough the select items. The BECS has been used for 20 of the children.

The toys were chosen based on local availability. They can differ from the original toys in the form, but not in the purchased effect.

ECAR:

The “Echelle des Comportement Autistiques Révisée” (Revised Autistic Behaviour Scale) is a monitoring tool to evaluate the frequency of specific behaviour. It was used for group observations by Ms. Mullerova, nursing auxiliary. Group behaviour is an important clue for an autism diagnosis. This assessment was made for 20 of the 22 children.

An unofficial English version was used, translated by the medical team.

 

DENVER’s Scale:

The Denver Developmental Screening Test (DDST), commonly known as the Denver’s Scale, is a test for screening cognitive and behavioural problems in preschool children. It was used for 9 children by the paediatrician, in the case of diagnostic doubts.

 

Organisation of consultations

The children were screened by the VAC before the beginning of the clinic. They were then oriented to our service after a “MCHAT” positive test.

 

The children stayed under observation for 3 days, in a group of 4, under the surveillance of Ms. Mullerova, responsible for family-professional coordination and group monitoring.

The family sees the paediatrician; the interview lasts about 2 hours, and is translated by a Lao-English speaker. The interview is recorded for further investigation and archives, with the authorization of the parents.

A clinical exam is made by the paediatrician (cardiac auscultation, abdominal examination, skin examination, head circumference, neurological examination). After the examination, no clues had been found for a curable disease. No specific etiology had been found, except an eventual Rett Syndrome. The genetic consultation and the MRI weren’t recommended, as they don't yield a specific etiology, and are difficult to obtain in Laos.

In case of doubts about hearing problems, we address the children at the hospital for the testing.

 

The clinical assessments are made by the clinical psychologist during the 3 days of monitoring. The assessments are recorded.

All records are held strictly under medical confidentiality.

The administrative tasks, data collection, and report typing are made by the assistant psychologist.

Two meetings of two hours each with all the medical staff are organized for each group of children in order to conclude the diagnosis.

 

A second parental interview in the presence of the psychologist and pediatrician is done to inform the family of the final diagnosis and to supply information and medical advice (cf. “Treatment and orientation”). A second interview with the VAC's staff can be recommended to discuss further treatment at the VAC.

A medical report is transmitted to the family via the VAC's general secretary. The report is written in English to the attention of doctors for future investigation. The conclusion and follow-up care are translated to Lao by the translator.

The parents have the possibility of contacting our NGO for further questions; our email is included in the final report. They can also receive support at the VAC, via the parental support group.

 

II. Patients

We saw 23 children, 20 boys and 3 girls. The average age was 5 years and 2 months. 18 of them were non-verbal (not possessing functional language), which was the principal complaint of the families for 14 children. The average age of first worries was 26 months.

 

Detected troubles

Autism and ASD: 9

Associated Co-morbidity: 4 Mental Retardation, 1 depression, 1 language Delay

 

Mental Retardation: 6

Associated Co-morbidity: 2 autism, 2 obesity, 1 attention-deficit

 

Language disorder: 1

 

Developmental Delay: 2

Associated Co-morbidity: 1 Psychological issues

 

Language Delay: 2

 

None: 2 (including a deaf patient )

 

Concerning the conclusion of developmental delay and language delay, they were retained for young patients, when the symptoms weren’t judged relevant enough for a specific pathology. They will be seen a second time at the next “diagnostic clinic” project to follow their development.

 

Necessary treatment and orientation:

 

Special education: 18

Concerned professionals: Special teachers, with a degree in special education.

 

Speech Therapy: 15

Concerned professionals: Lao-speaking speech therapist.

 

Scholarly Integration: 11

Concerned professionals: Auxiliary teachers for individual support of children with disabilities (primary school and kindergarten).

 

Visual communication: 9

Concerned professionals: Speech therapist, psychologist, special teachers.

 

Sensory Therapy: 7

Concerned professionals: physiotherapist, occupational therapist, psychologist, special teachers.

 

Psychotherapy: 3

Concerned professionals: Lao-speaking child clinical psychologist.

 

Makaton or sign language: 4

Concerned professionals: Sign language trainer and speech therapist.

 

Current difficulties:

There are currently no Lao-speaking child clinical psychologists in Laos.

There are currently no Lao-speaking speech therapists in Laos.

There is a shortage of qualified special-education teachers in Laos.

 

 

III. Conclusions

To a certain extent, all of the children we have seen can improve their abilities and their future roles in Lao society with the help of adapted education.

A certain confusion exists between autism and mental retardation, which are two categories of developmental delay. Most of the children are non-verbal. According to the views of the parents, we concluded that lack of speech is considered a pathognomonic symptom of autism. The awareness program must take this into consideration and work on the first symptoms of communication issues, which are observable before the age of speech.

We recommend informing the families about mental retardation at the same time as other developmental delays. Mental retardation has consequences on children’s health (e.g. associated obesity), and requires special education.

The Vientiane Autism Center cannot provide a place for all of the children. In addition, some of the families come from remote areas and outer provinces and would need a center close to their home. For these reasons, a Special Education Training Center would be necessary in Vientiane, to provide enough special-education teachers in the provinces. A center for children with disabilities is necessary in each province.

To fulfill the needs of those children, the teachers should receive training to use visual tools adapted to autism and mental retardation, such as Makaton, PECS, and general visual communication.

To make the assessment of needs possible and respond to the demand of qualified psychotherapists, the University of Medical Sciences should offer a degree in psychology.

The paediatricians should receive complementary training for the detection of developmental delays. This training should be included in the university degree.

According to our conclusions of the treatment of children with developmental delays at the VAC, we recommend the following:

Focus on visual communication: Special training and materials are highly necessary.

Classrooms need to be organized according to autism-specific issues, such as sensory sensitivity, and quick informational surrounding. The TEACCH model must be used as a reference for organization of the classroom.

Focus on sensory impairments: Improve the “sensory room”, with special material and training. Weighted belts are highly recommended. A sensory assessment for each child should be done by a qualified professional before the start of the sensory therapy.

 

Training about developmental delays should be done for the teachers before the use of the screening tools. Indeed, the “M-CHAT” test provides a lot of fake-positives for mental retardation, as evidenced by diagnostic statistics (ee “Detected troubles”).

 

A center for adults with vocational training will be necessary, as the children continue to mature.

 

The acceptance by the family and society is also one of our goals, as it influences the quality of life of people with disabilities. We noticed during the consultation that this lack of acceptance was a frequent complaint of the families. The VAC has plans to implement a disabilities awareness program in the country.

 

However, we would like to point out that some complementary exams would have been necessary in some cases (genetic, MRI, language assessment, psychological evaluation by a Lao-speaking child psychologist).

Concerning translations, additional translation time would be necessary for the continuation of this project, as we would like to give more written information to the families. This additional translation time should be added following the diagnostic clinic.

 

We take into consideration the need for speech therapists for the language assessment, which could also increase the cost of the project as well as associated translation costs.

We take into consideration the necessity to have psychometric tools in the Lao language. As they don’t currently exist, we take into consideration the necessity of translation and would like to collaborate with Handicap International on their early detection program.

We would like to improve the quality of accommodation, providing our volunteers with lodging as well as compensation. A minimum of 4 people is necessary for this project, in order to not charge the staff of our host with the supplementary children. We are also in need of supplementary materials (computers, cameras, and video recorders).

The planning will be adapted for a 4 week project. The first week will be dedicated to the re-assessment of some children, especially the youngest, for a total of 7 cases. Three weeks will be dedicated to new diagnoses, with 5 children per week, from Monday to Friday.

The assessments that we used were adapted. We will use the same ones. However, we will use new versions of those tools if they are available.

We would like to increase our ties with local partners such as hospitals.

For the sake of consistency of our projects, we will participate in training programs implemented by the VAC in order to train local staff on the detection of developmental delay.

Arguments de projet

Le Laos est un pays d'Asie du Sud-Est qui compte 6 477 211 habitants. On estime aujourd'hui que les Troubles du Spectre Autistique – TSA - touche 1 enfant sur 150 à la naissance. Pourtant, à l'heure actuelle au Laos, aucun diagnostique d'autisme ne peut être pratiqué.

Un seul centre spécialisé, de type école, existe dans le pays, à Vientiane, géré par l'Association For Autism - AFA. Ce centre reçoit environ 25 enfants, dont la moitié, n'a pas pu bénéficier de diagnostic précis ni d'évaluation, par manque de formation des personnels spécialisés dans le pays. Or nous savons qu'en terme de prise en charge de l'autisme, seule l'évaluation précoce améliore le pronostic. La plupart du temps, les enfants présentant des comportements inadaptés sont rejetés par leur famille, ou enfermés.

Ces familles ne disposant pas d'information concernant l'atteinte de leur enfant, elles sont démunies face à des comportements inhabituels, parfois violents. Souvent, la grande précarité financière ne leur permet pas de placer ces enfants dans cette école spécialisée, ou dans un autre institut. Pour le moment, le diagnostic d'autisme est fait en Thaïlande à Khon Kaen , ce qui demande à ces familles de faire le déplacement, souvent onéreux, en temps comme en argent. Peu de familles ont alors accès au diagnostic et à des moyens d'évaluations. Aucun programme de prise en charge ne peut être élaboré. Afin d'améliorer les possibilités de prise en charge des enfants atteints de troubles du développement, il est nécessaire de partir à la rencontre de ces familles en souffrance, afin de faire des consultations diagnostiques et d'informer la famille sur les moyens éducatifs à leur portée, même si ceux-ci sont encore faibles. De plus, ces rencontres nous permettrons d'élaborer une base de données épidémiologique et de faire avancer la recherche sur l'autisme d'un point de vu ethnopsychiatrie. Notre projet répond donc à un besoin dans le domaine de la santé émis par l'association AFA, ainsi que le gouvernement Lao et le personnel hospitalier concerné par ces questions.

Les objectifs correspondent également aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé éditées dans ce document :

Project's arguments

Laos is a country of 6,477,211 inhabitants in southeast Asia. Although 1 in every 150 children in the world are affected by Autism Spectrum Disorders (ASD), autism diagnosis cannot take place at the present moment in Laos. Only one specialized school center exists in the country, located in Vientiane and run by the Association for Autism (AFA). This center takes care of 25 children, of whom half never received a precise diagnosis and nor a proper evaluation due to lack of adequately trained personnel in the country. It is now widely accepted that only early detection of autism can improve the outlook for those concerned. Most of the time children who display inappropriate behavior are simply rejected by their families or locked away. Families that don’t have information about what to expect from their child can be completely helpless when confronted with unusual and occasionally violent behavior. Poor financial situations often keep these families from placing these kids in the AFA’s specialized school or in other institutions. Seeking out an autism diagnosis, which is practised in Thailand at Khon Kaen, requires families untertake a journey that is costly in both time and money. As a result very few families have access to this diagnosis and means of evaluations. No treatment program can be established. Families of children affected by developmental disorders must be actively sought out in order to improve access to diagnosis consultations as well as to develop better treatment possibilities and inform these affected families of educational facilities that, although weak, do exist. In addition, these meetings will be an opportunity to elaborate an epidemiological database and further autism research from an ethno-psychiatrical perspective. Our project responds to a health need relayed by the AFA, as well as the Laos government and concerned hospital workers. The objectives also correspond to the World Health Organization’s recommendations, which are listed in this document:

L'équipe de professionnels mènera les consultations cliniques en ambulatoire, ou au Vientiane Autisme Center. Les consultations au VAC sont organisées sur place par l'équipe du centre, pour les familles demandeuses, ou envoyées par une autre institution. Les consultations en ambulatoire feront l'objet d'un itinéraire fourni à l'avance aux ONG et hôpitaux locaux par l'AFA. Ces consultations seront gratuites. Notre équipe se déplacera à bord d'un bus équipé pour le projet. L'équipe sera composée de : Leslie Marneau, psychologue clinicienne, chef de projet, Un psychologue ou pédopsychiatre.

Un bénévole qui nous aidera à la mise en œuvre logistique.

Les traducteurs seront recrutés sur place via les ONG et hôpitaux locaux.

 

L'information aux familles et les formations de personnels seront organisées à travers les institution locales, à destination des familles et des professionnels.

Le projet de partir à la rencontre de ces familles est né après un premier contact sur place via l'Association For Autism, AFA, basée à Vientiane, au Vientiane Autism Center (VAC),  la seule institution spécialisée existant actuellement dans le pays. Michael Schultze, Fondateur du VAC, nous fait part des difficultés rencontrées au Laos dans la prise en charge de l'autisme :

"Lorsque le vice Premier Ministre du travail et des affaires sociales – en tant que responsable des personnes handicapées en République Démocratique du Laos- a demandé combien de personnes autistes vivaient au Laos, la réponse était : aucune.

 

Au Laos, les troubles du développement, qui représentent 1% de la population américaine, ne sont pas définis. Il n'existe pas de personnel médical capable de les diagnostiquer, ni de personnels formés à l'éducation spécialisée, pour aider ces personnes à vivre une vie décente et heureuse, ni personne pour soutenir les familles afin d'intégrer ces enfants et adultes présentant des besoins spécifiques. Au Laos, les enfants autistes sont considérés comme présentant un retard du développement ou, dans le pire des cas, un retard mental. Mais les enfants, comme les parents, sont stigmatisés. En effet, la croyance populaire associe ces retards de développement à un manquement dans les obligations affectives et éducatives des parents, considérés alors comme responsables des difficultés de l'enfant. Il est bien évident que les troubles envahissants du développement (TSA - Trouble du Spectre Autistique) existent également au Laos. Ces difficultés font suite à un manque de connaissances, dont découlent des problèmes d'intégration et d'acceptation. C'est le défi qu'a relevé un groupe de parents d'enfants autistes, lorsqu'ils ont créé l'association LaoAutism."

The professional staff will carry out outpatient clinical consultations or clinical consultations at the Vientiane Autism Center (VAC). The consultations at the VAC are organized on site by the center’s staff, for the families who ask for it, or par another institution. The outpatient consultations are part of a itinirary which the AFA presents in advance to the NGOs and local hospitals. These are free consultations. Our team moves around in a bus equipped for the project. The team is composed of : Leslie Marneau, clinical psychologist and project manager ; a psychologist or a child psychiatrist ; and a volunteer who will help us with the logistics. The translators will be recruited on site via the NGOS and local hospitals. Information sessions for the families and vocational training will be organized via local institutions, for families and professionals. Visibility : the advancement of the project will be visible as soon as it starts on the associations’s web site. A video/photo follow up will also be carried out (for clinical research, archives and documentary). Please contact us by mail to consult the grant application.

Donateurs :

Marianne Braun

Nicolas Debray

Françoise Faure

Mathieu Rosz

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